VTT en Croatie Nord

Raid VTT du 16 au 23 avril 2005

AVEC


Jean Louis 
Michel
Marc

Jean François

Patrick


Corinne 

Christian 

Sandrine  

Carole 

Pomme 

Philippe

Tatou

 

SAMEDI 16 avril

   Départ de St Laurent à 14h, sous la pluie. Mauvaise nouvelle : le tunnel du Fréjus est fermé (chutes de neige abondantes). On doit donc partir par le Mont blanc. Mais on doit passer par Chambéry où nous devons retrouver Carole, Sandrine, Michel et Christian. En route, la radio annonce que le tunnel de l’épine est fermé, donc de grosses perturbations à prévoir mais le Fréjus est ré-ouvert. Finalement, on a perdu 1h dans les bouchons.

Philippe annonçait dans son mail que l’aventure commençait à la frontière. Finalement, dès la Savoie, on commence à galérer…..

Effectivement, il a bien neigé à Modane. Traversée du tunnel. En Italie le temps est exécrable : neige, pluie et travaux sur l’autoroute. C’est galère. On devait coucher au lac de Garde mais, vu l’heure qu’il est, après une petite concertation via les portables(merci la technique), on décide de bifurquer vers le lac d’Iseo (où on a une chance de trouver un camping ouvert qui nous loue des bungalows). Ouf !

Arrivés à 22h au camping, on s’installe dans 2 caravanes + le camion vert. Premier repas , on apprécie à sa juste valeur : la quiche et le camembert de Tatou, les cakes de Sandrine et le vin rouge de Philippe. A 23h30, extinction des feux.


DIMANCHE 17 Avril

   Il a plu dans la nuit. La vue sur le lac est magnifique. Philippe est allé cherché du pain et le boulanger lui a aussi donné 1 litre de lait. On peut donc tranquillement déjeuner sous l’auvent. Les voitures jaune et verte partent mais Philippe ne retrouve pas les clés de la bleue. Déballage des sacs, de la remorque, de la voiture et enfin, au bout d’1/2h, Pomme les retrouve derrière un siège.

                                                  
                                                               Lac d'Iseo

Autoroute jusqu’à Trieste mais au passage de la frontière, on a perdu la voiture verte. Finalement rendez-vous est donné par portable à Opatija.

Par le plus pur des hasards, on se croise dans la rue principale. Avec ça, il est 14h, on n’a pas mangé, et surtout, on n’a pas grand chose à manger ! Petit en-cas sur la place (pizzas très bourratives d’Iseo – bonne précaution de Philippe- gâteaux et pommes). Pour digérer tout ça, on descend jusqu’au bord de mer où il y a une promenade aménagée.

Il reste encore pas mal de route jusqu’à Plitvice. On reprend donc sans traîner les véhicules. Voie rapide puis route très tortueuse, nids de poules et goudron défait. Le paysage est bucolique avec rivière  cristalline et petites fleurs. plus on avance plus les stigmates de la guerre sont visible. On commence à voir des maisons détruites ou criblées d’impacts de balles.

Enfin, on arrive à Selice où Lilia et Franjo nous accueillent gentiment avec un verre de Sljivovica et des gâteaux.

                       

Petit tour de vélo autour de Rakovica pour tester les jambes les velos et avoir un premier contact avec la Licka. Après la route, ça fait vraiment du bien, nous suivons un  petit sentier qui domine la korana. A priori le coin est suffisement touristique pour avoir été déminé.

           

 Les villages ont en grande partie étaient reconstruits après la guerre, il reste quelques ruines (maison de serbe?)  Après l'effort le réconfort au  resto  le plus proche, très cosmopolite. On trouve même un couple de savoyards, qui habite à la Motte Servolex, des voisins de Sandrine et Christian. Après nous être restaurés et avoir appris quelques mots de croate, nous rentrons nous coucher.

                                                     

LUNDI 18 AVRIL

PLITVICE

Lever 8h (sauf Philippe à 6h30 : il est allé faire des courses au market du village. Pas grand chose mais ça suffira pour midi). Départ 8h30 pour les lacs de Plitvice. On pensait prendre le petit déj’ au bistrot de l’entrée du parc mais il n’y a rien à manger. On prend donc des boissons et on sort le reste des gâteaux et la confiture.

    

Départ pour la ballade autour et sur les lacs. Le niveau est assez haut et certains passages sont inondés . Il fait plutôt frais, il reste même encore un peu de neige dans certains coins, mais le soleil est là et fait ressortir les différentes couleurs des eaux des lacs. On en a plein les yeux. Il y a peu de monde, essentiellement des « mille-pattes » français. Depuis, le lac supérieur, 2 options : petit train ou marche à pied, pour une arrivée presque en même temps.

 
     

Le soir, repas dans un autre resto avec des pizzas tellement grandes que même Marc n’a pas pu finir !… On emporte les restes dans une boîte pour le pique-nique du lendemain. Philippe et Jean-François choisissent la spécialité du coin en pensant que c’est de la viande en sauce. Finalement, c’est de la choucroute et ils se régalent avec la « Pivo » croate.

       

MARDI 19 AVRIL

VELEBIT

Départ en voiture à 7h pour le Velebit. La route entre Korenica et Licki Osik nous fait voir que la reconstruction n'est pas encore finie. Certains villages sont complètement en ruine, les chemins sont barrés par des têtes de mort qui indiquent qu'il reste encore des mines. Le ciel de plomb rajoute encore à l'impression austere du paysage. Arrêt à Gospic pour le petit déj à l’Eurocaffé. Mais il n’y jamais à manger dans les cafés. Il faut aller chercher à manger au magasin du coin + la confiture. On s’installe dans de beaux fauteuils rouges, le temps que Philippe aille récupérer son fax à la poste (indications sur des chemins qu’un VTTiste croate de Zagreb devait lui donner) et aille acheter une carte des chemins du Velebit. L'accueil à Gospic ( commerces bistro poste maisons du parc) est partout top mais si nous voulons pédaler nous ne pouvons pas nous attarder.

       

Arrivée à 10h30 au col d'Ostarijka. Comme  les prévisions méteos sont pessimistes et que le chemin des crêtes risque d’être enneigé, on prévoit de faire une boucle dans le Velebit et de ne pas passer la nuit à Stirovaca. La traversée ne pourra donc pas se faire.

       

Départ par la route avec vue plongeante sur la mer et les iles, puis piste qui remonte pour rejoindre la crête, petite variante sur sentiers hors piste pour le fun . Passage en défilés entre les rochers d'escalade. Petit casse-croûte au bord du chemin puis ça continue à monter et descendre. Quelques névés pour s’amuser sur le chemin puis de plus en plus de neige sur la piste on doit pousser dans la neige molle. Certain(es) trouvent la plaisanterie  un peu longue, en plus, il se met à pleuvoir. Bon, il ne reste que de la descente….

       

Et non, remontée, neige et encore 3 lacets…. Ça y est, maintenant il n’y a plus que de la descente. Passage dans un petit hameau avec parterre de crocus. A peine arrivés à la voiture, il se met à pleuvoir très fort. Nous décidons d'abandonner la montagne pour rejoindre la mer. On part en voiture jusqu’à Karlovac. Ce n'est pas la pleine saison touristique, Nous trouvons facilement des chambres chez l’habitant. 5 d’un côté et 7 de l’autre. Le club des 5 invite le clan des 7 à manger chez eux. C’est royal : soupe, pâtes, omelette et vin des coteaux du lyonnais. D’autant plus qu’il pleut des cordes, orages, éclairs : on est bien au chaud.

       

MERCREDI 20 AVRIL

CRES

Les invités ont pris leurs habitudes : ils viennent prendre le petit déjeuner à 8h pétantes. Après avoir tout rangé, départ pour Cres en voiture. Il se met à pleuvoir très fort et c’est bien bouché sur la mer. Les crêtes du Velebit où nous devrions être entrain de pédaler sont Zebrées d'éclairs. Nous avons raté une belle galere. Heureusement, en arrivant sur Krk, le ciel se dégage . On prend le ferry sans attendre et en arrivant sur l’île de Cres, c’est le beau temps. On trouve un endroit sympa dans les pinèdes pour manger. Coin super agréable, soleil et 20°C.

       

Nous posons les voitures près du lac de Vransko, comme nous n'avons aucune indication sur les itinéraires possibles, ce sera découverte en VTT. D'abord descente en vélo par divers itinéraires( piste ou sentier trialisant) au grès des envies, jusqu’à Valun (petit village carte postale en bord de mer, très mignon). Bon, mais après il faut remonter les côtes à 10%. On prend la direction de Pernat pour faire le tour de la presqu’île et revenir par le village de Lubenice. (Marc fait des progrès en croate : Bonjour = Dobordan , ce qui donne, en phonétique : « Bougre d’âne » ou « B’soir m’dame »).

  
         

Au bout de quelques kilomètres dans la garrigue après Pernat, on arrive dans de parcs à moutons mais impossible de trouver l'église de Grabovica. Le chemin est bien caillouteux à la montée (et on doit souvent pousser) et chacun (ou presque !) rêve de la faire à la descente … Et bien, les rêves deviennent réalité puisque l’on fait demi-tour….Effectivement les chemins sont plus adaptés à la descente qu'à la monté. De retour à Pernat, un berger qui parle très bien anglais nous indique que nous n’étions pas loin du tout. Une petite erreur de navigation. Mais avec une carte très peu détaillée comme nous avions, pas évident de s’y retrouver. L'itinéraire aurait été parfait dans l'autre sens monté par la piste et la route Jusquà Lubenice puis descente par le chemin. Il est trop tard pour essayer! On rejoind les voitures en prenant un sentier  au dessous de Zbicina, limite encombré par les ronces.

       

On prend les voitures pour aller voir quand même le village de Lubenice (vieux village de 2000 ans perché au-dessus de la mer) avec une église-bar, plein de chapelles, une multitude de murets en pierre, une petite plage en contrebas. Très beau avec la lumière rasante de cette fin de journée.

       

Après une simili-messe de Marc dans la chapelle, on repart pour Cres en vue d’un camping ou de chambres chez l’habitant. Finalement, vue l’heure, ce sera chambres trouvées sans problème et resto. Le resto est recommandé par le guide du routard, viande et poisson grillé. Trés bon mais pas donné mais on a aussi eu un bout de gâteau d’anniversaire pour Christian (servi en même temps que la viande).

       

JEUDI 21 AVRIL

Visite de la ville de Cres, très mignonne, labyrinthe de ruelles dans tous les sens. Le port est magnifique sous la lumière du matin. Peu de monde, juste quelques passagers pour le ferry qui part. Petit déjeuner sur le port et courses pour survivre encore un jour.

       

Départ en voiture pour le nord de l’île et le village de Beli. Village perché sur un piton au-dessus de la mer. Ballade dans le village aux puits. Philippe s’aperçoit qu’il a oublié la caméra au resto d’hier soir. Option voiture pour Corinne et Pomme qui rejoignent Podazila, lieu du départ du ferry pour le continent. Philippe va à Cres chercher sa caméra ; les autres partent de San Petar par les chemins en espérant rejoindre l’embarquement du ferry pour manger. Belle ballade sur pistes puis descente par un sentier balisé (pour les pietons), les suspensions ne sont pas du superflu mais l'itinéraire est superbe.

       

Arrivée à 15h, la salade est prête ainsi que le thermos de thé, et la caméra est retrouvée. Après le repas au soleil, le ferry est prêt à partir. Traversée agréable d’1/2h, jusqu’en Istrie. Route jusqu’à Pican, village accroché en haut d’un piton. Départ en vélo pour rejoindre Pazin.  A priori, pour l'Istrie, nous avons une carte digne de ce nom avec les itinéraires VTT mais il faut quand même trouver les départs. Fausse piste au départ. Nous revenons  sur nos pas et prenons un bout de route jusqu’au col pour rejoindre le village de Gracisce, balcon de la vallée. Ensuite le chemin est super roulant et bien balisé en rouge et blanc. Belle descente sur Pazin.

       

Au rendez-vous, place de l'église (mais laquelle?) Sandrine nous attend et nous emmène aux chambres louées. Il n’y a pas de camping dans les environs. Pas possible de faire à manger dans les chambres mais Marc est allé négocier des pâtes bolognaise à 20 Kuna par personne dans un resto voisin. Une bonne assiettée, mais en sortant, on s’aperçoit que le menu à 3 plats était à 23 Kuna (du moins, c’est ce que l’on comprend sur le panneau). Un fin négociateur, ce Marc !… Retour aux chambres pour une petite séance visionnage des photos + chocolats.

        VENDREDI 22 AVRIL

ISTRIE

On a bien fait d’aller en chambre et pas en camping, il a gelé ce matin. Marc a négocié le petit déjeuner dans le même resto. On commence à conaitre les habitudes On apporte notre manger et on prend des boissons.

       

En route pour Motovun via le lac Butoniga. Départ sur la route puis par des chemins assez roulants. Marc qui a toujours des ennuis digestifs a choisi un village pour la pose adapté à ses problèmes.

       

Pour rejoindre le lac plusieurs itinéraires sont possibles, nous attaquons par une descente et arrivons à Podmerisce. Les habitants ne sont pas très jeunes mais sont hilares?? l'ambiance rapelle un peu "Délivrance". Après une longue tentative de communication nous essayons de suivre leurs conseils  Ça se corse un peu lorsque le chemin est barré par un tas de bois que l’on doit escalader. Après quelques demi-tours et hésitations, on se retrouve dans les bois et on doit tirer et pousser les vélos. On vient d’inventer le VVTT (Vélo Vraiment Tout Terrain). Le paysan qui est dans son champ rigole bien en nous voyant sortir des bois en vélo . Ça repart bien. Passage de gué en roulant. Puis ça se corse encore : on doit traverser la rivière et on en a jusqu’aux fesses. Chacun sa technique : en slip, en short remonté ou à poil. Carole sur les épaules de Michel. Pieds nus sur les galets mouillés, ça glisse bien mais chacun arrive à bon port. Il faut remonter jusqu’au village et il est déjà 13h. Michel est parti en éclaireur pour trouver les voitures à Motovun et leur dire de venir nous chercher au barrage. Finalement, comme le téléphone remarche, on peut joindre les chauffeurs qui viennent nous retrouver. Reste à trouver Michel. Direction Motovun : village touristique en promontoire. Michel s’est tapé toute la montée à fond en vélo et est à la limite de l’hypoglycémie. A 15h, repas apprécié par tous : les pédaleurs après 6h d’efforts et les conducteurs après quelques heures d’attente.

       

A 16h : les 9 pédaleurs repartent vers Vizinada et les 3 conductrices vont visiter le village. Le chemin est une ancienne voie ferrée et est donc en pente très douce. Pour descendre dans les bois et mettre un peu de piment, on fait du hors-piste et on doit faire la chaîne pour passer les vélos jusqu’à la route.

       
Le village de Groznjan (point du rendez-vous) est en vue, au sommet d’une piste en lacets de 5 kms. On commence à monter mais les véhicules sont en train de redescendre. Pas de logement là-haut (le prix des chambres est prohibitif car c’est un village touristique d’artistes). Comme on est à côté d’une maison, on va se renseigner pour pouvoir camper dans le coin. Le gars veut bien nous laisser prendre de l’eau sur sa terrasse et ne voit pas d’inconvénient à ce que l’on campe en face de chez lui, d’autant plus que le terrain n’est pas à lui. Il nous prévient aussi que, ce soir, c’est la fête chez lui et qu’il risque de faire du bruit. Installation rapide du campement car il est déjà 19h. Repas autour du feu de bois qui réchauffe un peu l’atmosphère car il commence à faire frais.

SAMEDI 23 AVRIL

Il a fait effectivement froid, les tentes sont bien gelées (0° à –1°) mais le feu crépite déjà et le soleil chauffe vite. Le voisin n’a pas fait de bruit et tout le monde a bien dormi. 3 chauffeurs montent les voitures au village par la piste pendant que les autres montent en vélo. On part pour une boucle au départ de Groznjan, tout le monde peut donc pédaler.

       

 Beau VTT Beau Paysage Beau temps Passage dans des petits villages sympas jusqu’à San Lucia et Oprtalj avec de beaux passages en forêt et de belles descentes. Petite visite des ruelles du village à vélo puis retour vers Groznjan, juste pour midi, par la piste et la petite route. Photo de groupe sur la place du village mais Corinne ne se sent pas bien ; Elle nous fait un malaise, allongée sur un banc. Un beignet qui n’est pas passé ou le petit déj pris au lit dans le camion qui est contre-indiqué ? Ça y est, ça va mieux mais elle se passera de manger à midi. Les autres installent le pique-nique sur la place de l’église, au soleil.

A 13h, on peut repartir en direction de Buje. C’est aussi une voie ferrée mais avec beaucoup de cailloux. De très beaux chemins aussi et des descentes où Sandrine et Pomme se régalent. Carole croit que Buje veut dire bonjour ou merci et elle n’arrête pas de dire aux gens : « Buje, Buje » en faisant de grands signes !….

       

Arrivée à Buje et visite du village à vélo puis départ pour Brtonigla où les voitures attendent. C’est la loi des séries : les crevaisons se succèdent et ce n’est pas une petite « gonflaison » qui suffit…. Michel finit à pied.

       

Départ en voiture pour l’Italie, via la Slovénie. Séparation au lac de Garde, les Moriceau et leurs acolytes vont dormir plus loin. Les autres s’installent au camping mais il n’y a plus de bungalows, il faut monter les tentes avant de s'enfiler une pizza.

La dernière photo de la semaine sera pour Carole, au volant du camion vert, qui a fait un grand sourire au radar automatique du tunnel du Fréjus !… Et oui Carole, vitesse limitée à 70 kms/h, même pour les vélos…

  
                        

                                               HVALA        DOVIDJENJA