CARNET DE ROUTE
vous êtes prêts , ça va envoyer !!!l
Sierra
de Guara (Aragon) et Bardenas (Navarre)
Du 11
avril au 17 avril 2004
AVEC
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DIMANCHE 11 avril Le passage du tunnel de
Bielsa se fait sous la neige mais Philippe nous promet le beau temps de l'autre
côté. Quelques kilomètres plus loin, c'est effectivement le cas, il fait très
beau. Nous arrivons à Alquezar
vers 20h, le soleil couchant sur la citadelle est magnifique. Il y a un monde
fou, c'est le dimanche de Pâques. Nous arrivons à garer les véhicules et la
remorque pas trop loin de la Fonda Narbona, l'auberge où nous passerons la
nuit. Les vélos de Corinne et JF sont déjà devant l'auberge. On s'installe et
on va faire un tour dans le village qui a été restauré avec goût, ruelles,
places, façades,… Personne n'a vu JF et Corinne mais nous décidons de passer à table. A ce moment, voilà JF qui revient. Depuis 2h, il était enfermé dans la citadelle
qui fermait à 19h. Il a du joué à Fort Boyard en poussant les 4 portes en
bois. Mais la dernière grille lui a résisté et il a du appeler des gens pour
trouver le gardien qui avait les clefs ! Il a eu tout le loisir d'observer notre
arrivée dans le village, du haut de son poste de guet !... Pendant ce temps là,
Corinne dormait sereinement à l'auberge et récupérait de sa journée de vélo.
Ils avaient posé la voiture à Sarsa de Surta et avaient rejoint Alquezar en vélo.
Comme ça, demain soir, on aura une voiture pour la navette. Repas agréable à
l'auberge avec toute l'équipe enfin rassemblée.
Lundi 12 avril
Lever à 8h (sauf pour Philippe et Jean-Louis qui arpentent le village endormi depuis 7h). Après le petit déj, ballade dans le village pour faire quelques courses. On démarre du bas du village par les ruelles pentues. Corinne et JF doivent nous rejoindre en haut du village, au parking des cars.
Le chemin monte bien, il fait bon,
on s'élève vite au-dessus d'Alquezar et des canyons. L'arrivée vers la meson
del Sevil est magnifique mais ventée et on décide donc de manger plus loin,
à l'abri des arbres. On trouve un endroit à l'abri vers un puits de neige. On
a quand même à manger un peu, bien que Corinne et JF aient gardé une bonne
partie de la nourriture. Le temps se couvre, la sieste est reportée à un
autre jour. Il se met même à neiger.
Les montées ne sont pas
tout à fait finies mais ensuite montées, descentes et passages sous les
falaises se succèdent. On voit ensuite le village de Sarsa de Surta au fond
dans la vallée, il y a une belle descente. Philippe a loupé l'embranchement
pour faire le "chemin trialisant" indiqué par Charles Pujos.
Christian a coupé son pneu contre un caillou. Les filles continuent tout droit
la piste jusqu'au village, les gars essaient de retrouver le fameux petit
chemin. Arrivée à Sarsa de Surta à 15h15 pour les filles. Corinne et JF
arrivent ½ h après. Ils avaient pris le GR1 au départ et rejoint la piste
plus haut après pas mal de portages. Les voitures qu'ils avaient croisées leur
avaient signalé un groupe de vélos avec des vieux en tête et des filles après
!... JF et Corinne ne se sont presque pas arrêtés pour manger, voulant nous
rattraper à tout prix. Les gars arrivent vers 17h . Finalement, le chemin de Charles n'était pas si facile à trouver. La descente était intéressante mais légèrement cassante.
Le gîte "La Joya"
est vraiment agréable : vieille maison restaurée avec goût, petites chambres
confortables avec couettes moelleuses. Maison "écologique" avec des
toilettes biologiques : il faut jeter sa petite poignée de paille dans les
toilettes pour "nourrir" les bactéries. Bières, cocas ou thé en
attendant la navette de voitures. Le repas est pantagruélique
(salade, soupe, saucisses, pâtes, purée, haricots verts, fruits, arrosé de
vin du coin) , même Marc n'a pas pu finir les plats. Marion et Antonio sont très
sympas et la discussion va bon train, en français, en allemand, en espagnol. 25 à 30 kms (selon les
versions, chemin trialisant ou non…)
MARDI 13 avril – Beau temps frais
Les passages sur les vires sont assez aériens mais splendides. Les vautours planent au-dessus de nous, l'eau est turquoise. Et nous arrivons à la cascade qui est le point de départ du canyon. La pause pique-nique, au pied de la falaise, au soleil, s'impose.
Après avoir retrouvé nos vélos, nous rejoignons Otin qui est maintenant complètement abandonné. Le bar de Manolo où nous avions fait une pause en 93 est fermé. Le panneau indique population : 1 habitant, mais il se cache bien. Otin Pour rejoindre Nasarre, on suit d'abord la piste puis le GR qui devient vite impraticable à vélo (pierreux, étroit et piquant). Marc célèbre l'office dans l'église restaurée et fait la cloche. C'est ici que les 3 chauffeurs nous quittent pour rejoindre les voitures par la piste directe. Ils profitent pour rouler un peu et font le retour jusqu'à la Joya en moins d'1h30.
Messe Dans l'eglise de Nasarre Nous continuons par le GR qui descend sur Bara. Il faut pousser les vélos car il y a trop de cailloux et de buissons. Finalement, on est donc à pied aussi bien à la montée qu'à la descente. Arrivés à Bara, on cherche le pont que l'on trouve en haut du village : le pont est peu engageant : il tient avec un étai dessous et est couvert de tôle. Les brebis vont à la traite. Petite pause goûter au bord de l'eau puis on suit une bonne piste carrossable pour Nocito. Après une chaîne cassée, quelques montées et du vent dans le nez, on arrive au pied du sanctuaire de San Urbez. La dernière montée
n'est pas très longue et le site est superbe. Une grande église avec un
peuplier devant, la tombe du saint homme et le gîte superbement restauré.
Geneviève nous accueille chaleureusement et nous installe dans les différentes
chambres. Energie solaire et bois, réserve d'eau, la maison est énergétiquement
autonome, avec douches chaudes, 220 volts, salon avec musique douce et canapé,
baie vitrée ouvrant sur le Tozal de Guara enneigé…. Un cadre magnifique. Quand les véhicules
arrivent, la douche est la bienvenue. Puis super repas avec soupe de blettes
et bœuf mode, suivis des chocolats et de la mirabelle de Philippe.
MERCREDI 14 avril
Après une nuit réparatrice et agréable, le
petit déj est prêt dans la salle du bas. 3 chauffeurs volontaires
se chargent des véhicules rendez vous à midi au Salto de Roldan et
les 8 autres partent sur la piste. Belle descente jusqu'à l'embranchement
de la piste de Nocito puis remontée sur la piste de Belsue. Le beau temps
est revenu. Petit col pour séchauffer puis descente superbe dans des gorges étroites, l'eau
transparente, des falaises en forme d'épine de dinosaure.
En bas, Le paysage s'ouvre sur la zone cultivée
de Belsue et le lac. On traverse un petit pont et on suit ensuite un joli petit chemin le long
du lac. L'eau est turquoise et la montagne se reflète dedans comme dans un
miroir. C'est magnifique. On arrive ensuite au barrage que l'on traverse. Un
joli chemin passe au pied de la falaise de Zienfuen pour rejoindre le second
barrage. La piste a été creusée dans la roche, et de nombreux
tunnels agrémentent la ballade . On joue
au petit train jusqu'au barrage du dessous. Philippe filme en travelling
avec la caméra embarquée. Les vautours planent au-dessus de nous.
Une bonne côte nous
attend. Ca secoue bien sur les
pierres et ça grimpe dur pour rejoindre le refuge. La piste continue plus
facile mais toujours caillouteuses, ça patine un peu. Vue magnifique sur le
Salto de Roldan où nous serons à midi. Malheureusement, peu de soleil et même
quelques gouttes de pluie-neige. Arrivés au parking, les 3
chauffeurs ne sont pas encore arrivés. Un raide coup de fil nous informe
qu'ils sont encore à la caisse du magasin à Huesca. On commence donc à
manger, les vautours tournoient autour de nous. Le mirador où nous sommes
nous permet de voir arriver le camion vert de Corinne. Nous montons
par les échelles jusqu'au sommet du
Pic San Miguel en s'imaginant vautour
planant au-dessus du Salto de Rodan. Vue impressionnante sur la plaine de
Huesca depuis cette forteresse naturelle.
Descendre est plus facile que monter mais la vue est plus belle en haut Nous remontons jusqu'au col, puis par une belle descente sur une piste toute renovée nous atteignons l'ermitage de Nostra Senora de Ordas. La piste devient ensuite une "single track" trialisante . Un essai d'itinéraire nous emmène jusqu'au bord d'une falaise. Demi-tour pour reprendre le bon chemin qui plonge sur Arguis et la route nationale. Il commence à tomber quelques gouttes et les pierres sont un peu glissantes. Les garçons s'amusent bien avec quelques soleils et figures libres. Les filles choisissent plutôt l'option "porté de vélo". En bas, on suit
la route nationale sur 1 km jusqu'au barrage d'Arguis. Carole coince un fil
de pêche dans son dérailleur et se retrouve coincée, finalement le
pécheur ne voulant pas de ce poisson, après quelques coup de couteau elle
peut repartir. Le groupe vélo
continue par la piste. Les véhicules prennent
la route de Bentué de Rasal pour se rejoindre vers le col de Barza pour
trouver un coin pour passer la nuit. Le coin camping n'est
pas mal, terrain plat et eau courante de source. Montage rapide des tentes
alors que Marc est appelé sur son portable par une patiente qui l'a attendu
toute la journée !... Il pleut, JL installe l'auvent du camping-car pour
pouvoir s'abriter. Christian se met à la corvée de bois et prépare un bon
feu de camp. Tatou se met à la cuisine ; la soupe et les pâtes à la
carbonara sont appréciées à
leur juste valeur. La pluie ne s'arrête pas, on alterne passage sous
l'auvent à l'abri et passage devant le feu pour se réchauffer mais en se
mouillant !...Finalement la pluie cesse et nous laisse profiter de la
veillée autour du feu ou le GualouP2 nous rejoint sous son cocotier BLANC!!
pour déguster la poire. 45 kms
Le château sur le piton domine la vallée. De la terrasse, on voit arriver les vélos, Corinne en tête (elle avait dû prendre de l'avance, c'est son habitude). Les garçons ont passé leur temps à se filmer et à se photographier dans les descentes trialisantes. Pique-nique dans la pinède puis café au bar du château. Un groupe de VTTistes français est également arrivé. Ils ont fait les Bardenas et arrivent maintenant en Sierra de Guara.
Les grimpeurs sont
toujours dans leurs falaises. Il faut rejoindre le village qui se trouve de
l'autre côté de la rivière : Murrillo del Gallego, où les voitures nous
attendent. A vol d'oiseau, c'est tout prêt, juste la rivière à traverser,
mais nous ne sommes pas vautour….et où est le pont ?? Suivre le GR ?? Le
paysan perché dans son arbre, interviewé par Philippe dit que ça ne passe
pas. Tout le monde remonte mais le moral baisse !... 2 options : remonter au
village et tenter le pont amont (avec le risque de ne pas le trouver).
Descendre la piste jusqu'au pont aval (plus sûr mais plus long). 2 groupes
se forment et finalement, la bonne option était le pont aval en prenant la
route de Riglos. On a largement perdu 2h. Le temps presse, on a encore 100
kms à faire en voiture pour le rejoindre le gîte des Bardenas qui nous
attend. Ca speede un peu ! Navette de voiture pour aller chercher la voiture
qui est au château de Loarre. JL part rapidement, comme il ne peut plus
passer la 5ème sur son camping-car, il va mettre un peu plus
longtemps. Il faut qu'il prenne de l'avance. Les 100 kms sont avalés
rapidement et nous arrivons au gîte de Murillo del Fruto (Tchapi Txuri)
vers 21h30. Douche appréciée de tous après cette longue journée. On se
met à table vers 22h, juste à l'heure espagnole. La table est réputée
(Charles nous l'a recommandée) et effectivement, la réputation n'est pas
usurpée : le repas est à la fois original et succulent.
Vendredi 16 avril Le temps est vraiment
gris et il commence à pleuvoir. Nous partons quand même pour le départ
des Bardenas. Ca roule ! Mais au bout de quelques kilomètres, Sandrine part
à fond dans les descentes et s'éclate en glissant dans la boue. Ca devient
une vraie patinoire, aussi bien à vélo qu'à pied. Ca nous rappelle méchamment
la Turquie et les kilos de boue sur les vélos. On fait finalement demi-tour
en portant les vélos ou en roulant dans l'herbe pour éviter que ça
colle…. On lave consciencieusement les vélos dans la flaque d'eau près
des voitures. Sandrine glisse élégamment dans l'eau boueuse en allant
laver son vélo. Il pleut toujours et on est trempés. Direction le gîte où
on apprécie les douches chaudes et les vêtements secs. On part donc en
voiture pour Pindoro où on nous a parlé d'une auberge. C'est finalement un
bar très bruyant avec télé et joueurs de cartes. En revanche, la patronne
est efficace et le repas est servi en moins de deux. On repart en voiture
sous la pluie après avoir fait nos adieux à Corinne et JF qui repartent dès
maintenant à Limoges. Nous allons faire le tour du polygone militaire et
voir un peu plus de près les sites remarquables des Bardenas. Mais les
pristes sont toutes fermées et on se borne à approcher le Castil de Tierra.
Même à pied, on s'en met plein les chaussures. Retour à l'hotel et
fin d'après-midi repos, cartes postales.
Le
temps est incertain, quelques trouées mais de gros nuages noirs. En tous
cas, il ne pleut plus. Après un copieux petit déjeuner, on part en voiture
jusqu'au parking du Rallon. Quelques gouttes tombent mais le temps a l'air
de se maintenir. Montée dans les petits chemins jusqu'au sommet du Rallon.
Vue superbe sur les canyons, cheminées de fée, champs verts et roches
rouges. Vols majestueux des vautours juste à notre niveau.
En
bas du Rallon, photo du groupe à vélo devant la Piskerra. Descentes
mythique du Pasos de Los Ciervos en toboggan dans les canyons : ça l'fait.
On reprend la piste carrossable pour repartir faire le tour de la
Piskerra et refaire un tour de toboggan et single track…..
Retour à fond sur la
piste jusqu'aux voitures car si la faim est le meilleur cuisinier, l'appétit
est le meilleur carburant. Il est quand même 3h1/2, on a faim. Après un
super pique-nique au soleil des Bardenas (+ un bon café) les 3 mordus de la
pédale repartent pour la Gorra. Les autres rangent les véhicules et dépannent
un groupe de motos en panne (chaîne cassée). Leur randonnée dans les
chemins aura tourné court. On rattrape ensuite les 3 vélos. Christian et
Michel continuent à fond sur la piste et même jusqu'au gîte sur la route.
Philippe, qui n'a pas envie de bouffer de la piste, rentre en voiture.
Ce soir, au gîte, c'est le repas du samedi soir, avec des spécialités et une cuisine encore meilleure (dixit le patron). On est impatient de voir et de manger ça. Les autres repas étaient déjà "estupendo". Final avec digestif et calendrier-cadeau.
Dimanche 18 avril –
Pluie Le départ est prévu
très tôt, surtout pour les passagers du camping-car qui ne passe pas la 5ème.
On a quand même environ 1000 kms à faire dans la journée et demain, il y
a école…. Il fait vraiment un
temps de chien, donc pas de regrets de partir. Heureusement qu'on a eu une
belle journée hier pour découvrir les Bardenas. Seuls Corinne et JF
doivent regretter d'avoir dû partir un jour plus tôt.
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